Publié le 10/09/2009 à 20:33 par darthycamarrakech
Désolée, il y a bien longtemps que je n'ai alimenté mon blog. Telle une motte de beurre salé, mon cerveau à quelque peu ramolli sous la canicule estivale et ici l'été dure six mois.... Evaporée l'inspiration... Mais avec la fraîcheur automnale qui se profile, je crois que mes petites cellules grises 
(comme le dirait Hercule Poirot) se remettent à fonctionner. 
Avant de repartir en balade je vais m'exercer à une petite leçon d'instruction civique ayant pour thème les 
Elections Communales du 12 Juin 2009.
Rassurez-vous, je ne ferai qu'aborder le sujet sous son aspect "organisation" de la campagne électorale et du déroulement du scrutin, je n'y entends rien en politique et ce n'est pas le lieu pour en faire. 
Non je vais essayer de vous raconter ce qui m'a étonné et que j'ai dû me faire expliquer pour bien comprendre ce système plutôt bien pensé. 
D'abord la campagne électorale : je ne sais pas exactement quand elle a débuté, mais certainement au moins un mois avant la date du scrutin. Quotidiennement les rues étaient jonchées de bulletins 
(comme sur la photo) sur lesquels sont dessinés tantôt une colombe, tantôt une abeille, un rameau d'olivier, un tracteur, une pomme, une lampe à huile, un cheval, une balance, un livre, un lion, un épi de blé, une rose, un croissant de lune, etc… 
(pas loin d'une trentaine en tout mais je n'ai pas pu tous les récupérer !!).
 
Publié le 10/09/2009 à 20:35 par darthycamarrakech
Je suppose donc que chacun de ces "sigles" représente un parti politique. Explication de mon ami Marrakchi : Oui, chaque sigle représente bien un parti, mais comme beaucoup de Marocains sont analphabètes, un tract comportant la dénomination du parti et la liste des candidats ne serait pas compris par tous. D'où le recours à l'emblème; un dessin c'est beaucoup plus clair et tout le monde le reconnaît. 
(Je précise que la photo a été choisie au hasard, je ne sais même pas à quel parti elle fait référence)
Par conséquent, les panneaux électoraux reprennent ces emblèmes. Les panneaux électoraux sont tracés directement à la peinture sur les murs de la ville. Autant de cases que de partis, numérotées en partant de la droite bien sûr. 
 
Publié le 10/09/2009 à 20:38 par darthycamarrakech
On croise régulièrement dans les rues des défilés scandant des slogans, casquettes et tee-shirts aux couleurs du parti, jetant dans les airs de pleines poignées de tracts que les gamins se hâtent de ramasser. Les boîtes aux lettres sont assiégées. Des boutiques sont converties en "permanences électorales". Le jour "J", dans le bureau de vote, on remet à chaque électeur une feuille sur laquelle sont imprimés tous les emblèmes, il suffit de faire une croix sur le dessin figurant le parti de son choix. 
Voila, assez étonnant comme système, mais plutôt original et sympathique. A regretter toutefois le gâchis de papier 
(enfin, c'est peut être pas pire qu'en France ?!?!). J'espère que les gamins les ont récupérés pour s'en servir à l'école… Quant à moi j'ai trouvé ça très pratique pour la liste des courses… 
En ce qui concerne Marrakech, c'est le parti du "Tracteur" (PAM : Parti Authenticité et Modernité) qui l'a emporté avec 21,7% des suffrages exprimés et, chose incroyable, inimaginable, remarquable, c'est une femme, Fatima Zahra Mansouri, avocate de 33 ans, qui dirige maintenant la ville. Elle devient la deuxième femme maire dans l'histoire du Maroc… Félicitations
 
Publié le 28/11/2009 à 18:26 par darthycamarrakech
Ah, cette bonne vieille 
"Vache qui rit", la petite portion de notre enfance qui, parait-il, ne fond pas au soleil !! 
Au Maroc, on ne peut y échapper, elle est partout et sa notoriété vaut bien un petit article dans ce blog. 
Des rayons entiers lui sont dédiés dans les supermarchés, les petites 
"piceries" de la Médina arborent toutes fièrement son logo et on peut l'y acheter à la portion, des camions sillonnent le réseau routier marocain pour l'apporter dans les bleds les plus reculés. Si ce fromage à pâte fondue n'avait pas été inventé en France, plus précisément à Lons-le-Saulnier dans le Jura, il pourrait certainement être marocain.
 
Publié le 28/11/2009 à 18:30 par darthycamarrakech
Au Maroc, comme partout, la Vache rit en 
"Bleu France" quand elle est nature, mais aussi en 
"Bleu clair" quand elle est "light". Il lui arrive pourtant de rire 
"Rouge" : non, non, elle n'est pas fâchée, mais spécialement pour le Maroc, un fromage fondu à la crème de fromage rouge
 (Hollandais sans doute) a été produit et, pour rester couleur locale, on l'a aussi fait rire en 
"Vert", au goût "Olives". Enfin, bien qu'elle ne manque pas d'humour, la célèbre Vache peut rire 
"Jaune", quand on lui donne le goût du gruyère…
En France, il parait que la Vache rit quelquefois en 
"Rose", saveur "jambon", voila une couleur qui ne fera probablement pas son apparition dans les rayons de nos supermarchés !!
En tout cas la "Vache qui rit" c'est vachement bon, mais la question reste posée : 
Pourquoi la "Vache qui rit" rit ??? J'attends vos réponses.
Et pour conclure, je citerai modestement notre ami de La Fontaine
 (dans laquelle notre sympathique Vache pourrait se désaltérer) : "Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute".
 
Publié le 21/02/2010 à 20:41 par darthycamarrakech
Il y a longtemps que nous ne nous sommes pas baladés, alors, si vous êtes d'attaque… on y va. Aujourd'hui je vais vous emmener visiter les cascades d'Ouzoud qui constituent l'une des curiosités naturelles les plus remarquables du Haut Atlas central marocain.
Environ 300 km aller-retour, prévoyez donc de partir de bonne heure, surtout qu'en cours de route vous serez certainement tentés d'emprunter le chemin des écoliers pour profiter de quelques curiosités. Dans la mesure du possible, évitez d'y aller le week-end car ce site impressionnant est non seulement un "must" touristique, mais également une balade dominicale fort appréciée des Marocains. 
8h00, vous avez fait le plein de votre Logan et prévu un pique-nique - la nature est si belle -, alors c'est parti. Sortez de Marrakech par la route de Fès que vous suivez sur environ 17 kilomètres avant de bifurquer à droite direction Sidi-Rahal. Cet itinéraire offre un paysage magnifique entre plaines et montagnes, au printemps la nature éclate du rouge écarlate des coquelicots...
 
Publié le 21/02/2010 à 20:43 par darthycamarrakech
7 kilomètres après Sidi-Rahal, se trouve le village de Tazzerte dominé par quatre kasbahs en ruine qui ne valent pas vraiment le détour. 
Par contre une dizaine de kilomètres plus loin, prenez sur la droite la jolie petite route qui va vous mener à Timinoutine où se trouve le barrage d'Aït-Aadel construit entièrement en terre à la fin des années 1960. 
Derrière le mur de terre un joli lac bien rempli au printemps (attention, allez bien jusqu'au barrage de terre car quelques kilomètres avant se trouve une petite retenue bétonnée… et ce n'est pas vraiment le but du détour !). 
 
Publié le 21/02/2010 à 20:46 par darthycamarrakech
Tout va bien ? 
Prenez le temps d'admirer le paysage de terre rouge, le vert tendre des cultures et, au loin, les petits douars de terre accrochés à la pente des montagnes. 
Maintenant on revient sur nos pas pour reprendre la route principale. Une quarantaine de kilomètres plus loin, vous allez traverser la petite ville de Demnate renommée pour ses olives, si nous sommes Dimanche vous pouvez faire un petit arrêt au souk hebdomadaire très pittoresque, sinon, continuez votre chemin mais attention, à la sortie de Demnate ne ratez pas la route sur la droite qui va vous conduire sur 6 kilomètres, à travers une pinède odorante, au pont naturel d'Imi-n-Ifri 
("La porte du Gouffre"). 
Cette gigantesque arche naturelle creusée par l'oued dans la roche est peuplée d'une multitude d'oiseaux parmi lesquels de nombreuses corneilles 
(ou choucas). 
Affûtez vos mollets si vous choisissez de descendre le petit chemin qui mène au pied de l'arche… pensez qu'il faudra ensuite remonter… les guides qui vous harcèlent ne sont vraiment pas indispensables.
Soyez juste prudents… le sol est glissant…
 
Publié le 21/02/2010 à 20:49 par darthycamarrakech
Bon, nous avons déjà fait deux petites entorses à notre itinéraire, peut-être faudrait-il accélérer un peu le rythme. Fermez les portières et attachez vos ceintures, on redécolle. 
Redescendez sur Demnate, bifurquez une première fois à droite pour reprendre la route principale puis à nouveau à droite direction Tanannt/Azilal. La route parcourt un paysage vallonné dominé ça et là par plusieurs kasbahs, selon la saison vous apercevrez peut-être les sommets enneigés des Jbel Ghat et Azourki. 
Dépassez Tanannt et roulez encore sur 23 kilomètres avant de bifurquer à gauche sur la route 1811 que vous emprunterez sur 16 kilomètres… Stop… Vous êtes arrivés et vous ne pouvez pas manquer le parking. 
Aucune idée de l'heure qu'il est ?!? Si vous avez prévu de pique-niquer vous avez peut-être déjà rassasié vos estomacs sinon vous avez dégusté un tajine en cours de route, quoiqu'il en soit… au Maroc… difficile de mourir de faim… des petits restos… y en a partout ! 
Bon, du parking prenez le petit chemin à gauche qui vous conduira en 10 minutes au sommet des fameuses cascades. Là encore, vous allez être assaillis par les guides - vrais ou faux?!?! – Essayez de vous en débarrasser poliment… Votre oreille sera guidée par le bruit assourdissant de l'oued Ouzoud qui se précipite dans un gouffre de plus de 100 mètres en trois ressauts. Un sentier de terre - attention parfois glissant - vous permet de descendre en une dizaine de minutes au pied des cascades pour admirer le bouillonnement des eaux. 
 
Publié le 21/02/2010 à 20:52 par darthycamarrakech
Un autre sentier, jalonné de moulins à grains vous permettra de remonter en haut de la chute. 
Ces moulins fonctionnent à la force de l'eau qui actionne des meules en pierre pour broyer le grain. 
Au fait, j'y pense, en contrebas des cascades, peut-être avez-vous eu la chance d'apercevoir quelques singes magots qui ont élu domicile dans les falaises et qui sont le fléau des agriculteurs car grands amateurs de fruits…
Voila, notre balade tire à sa fin et il faut maintenant récupérer la Logan pour regagner Marrakech. Plutôt que de refaire le chemin en sens inverse, je vous propose de poursuivre la route 1811 en franchissant le pont de l'oued, Les lacets vous conduiront à travers des escarpements rocheux le long de gorges profondes avant de rejoindre la belle et grande route de "Fès à Marrakech" à travers la plaine du Tadla. 
Voila, retour brutal au tourbillon de la civilisation, à la circulation anarchique de Marrakech, le concert de klaxons remplace le vrombissement des cascades… Attention à la mobylette ! … Ouf ! La Logan est intacte. 
Ah, encore une belle journée.
A bientôt !